Label COM – Dansez Renaissance

Dansez Renaissance…, titre à notre premier disque, est devenu en 2006 -avec la création du label COM, la réédition du premier et l’arrivée du deuxième disque- le nom que nous avons choisi pour rassembler plusieurs réalisations discographiques.

Ambassadrice de l’art ménétrier, la collection discographique Dansez Renaissance… permet une lisibilité directe de notre travail sur le rapport musique-chorégraphie. Artiste jouant pour faire danser, un ménétrier est, pour nous aujourd’hui, avant tout un musicien interprétant des danseries. Ces musiques à danser de la Renaissance française trouvent leur intérêt dans les mille et une façons de les interpréter en contrastant les tempos, les articulations, les phrasés, les dynamiques, les variantes…

Le choix des pièces, toujours construit autour des multiples héritages des partitions pouvant utiliser le vocabulaire chorégraphique décrit par Thoinot Arbeau dans son Orchésographie, s’organise thématiquement.

Charitable palliatif au manque de ménétriers dans une assemblée désirant baller, ces disques peuvent également être un outil pour l’apprentissage des différentes danses, la découverte des instruments … En parallèle, avec notre collection Les cahiers de bal de la Compagnie Outre Mesure, nous proposons des compléments pédagogiques : divers commentaires et réflexions, partitions musicales (sources & gravures), partitions des chorégraphies que nous avons imaginées pour nos choix d’interprétations…

Arbeau : ” La danse dépend de la musique et modulations d’icelle, qui est un des sept arts libéraux ; car sans la vertu rythmique, la danse serait obscure & confuse; d’autant qu’il faut que les gestes des membres accompagnent les cadences des instruments musicaux, & ne faut pas que le pied parle d’un, & l’instrument d’autre. Mais principalement toutes les doctes tiennent que la danse est une espèce de Rhétorique muette, par laquelle l’Orateur peut par ses mouvements, sans parler un seul mot, se faire entendre, & persuader aux spectateurs, qu’il est gaillard digne d’être loué, aimé, & chéri…” Orchésographie, 1589